Il aura fallu 9h d’horloge aux panelistes de la journée de réflexion du handball gabonais organisée par la Fédération gabonaise de handball (Fegahand) le samedi 30 juillet à l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) de Libreville pour parvenir à leurs conclusions.
Ces travaux qui au départ avaient l’appellation d’assises, ont eu une nouvelle dénomination séance tenante au vue des conditions présentement remarquées (absence de la tutelle, absence d’une véritable représentativité des ligues, clubs et associations). Lesdits travaux qui avaient pour but « de penser ensemble des résolutions pour le handball » ont présidé par le général Sylvain Pangou Mbembo, président de la fédération. A l’issue des réflexions sur la reprise des activités, la relance du handball, la formation et le modèle économique, les 4 rapporteurs ont décliné au bureau fédéral, les 58 recommandations à court, moyen et long termes.
Entre autres la publication des programmes des activités de la fédération gabonaise de handball des cinq mois restant de la saison 2022 dans les 8 jours suivants la réunion, le procès-verbal déjà validé par la tutelle (document à transmettre aux ligues dans les 7 jours suivant la réunion d’aujourd’hui), les joueurs appartiennent à leur ancien club avant la Covid, la période de mutation est fixée du 1er au 30 août de manière exceptionnelle. Le joueur muté doit faire l’objet d’une mutation normale tel que prévu par les textes.
Pour cette saison, les examens suivant seront exigés aux clubs : groupe sanguin rhésus et l’électrocardiogramme. La prise en charge de ces examens incombe aux clubs. Toutefois, pour ce premier panel il a été demandé à la Fegahand de bien vouloir accompagner les clubs dans les différentes négociations sanitaires.
Sur la relance du handball, celle-ci passe par l’application de la mise en place des équipes des petites catégories et des catégories féminines dans les différents clubs. Le club qui n’en possédera pas sera sanctionné d’une amende définie en Assemblée Générale. La Fegahand doit voir comment accompagner les clubs détenteurs de ces petites catégories en vue de faciliter leur encadrement.
Les autres propositions ont porté sur la place de la Ligue nationale de handball (LINEPH) dans la relance du handball en vue de performer les athlètes ; former les dirigeants et entraîneurs en vue d’un recyclage chaque deux ans ; augmenter les compétitions à travers les championnats des ligues ; les compétitions doivent être assurées ; revoir les closes de la Coupe du Gabon en vue de la délocaliser ; revaloriser les récompenses pour la Coupe du Gabon ; la mise en place du tournoi national cadet et junior ; les associations membres de la Fegahand doivent avoir une reconnaissance juridique ; actualiser les textes organiques de la discipline ; la Fegahand doit avoir un une page dynamique et un site internet ; susciter la création des associations des arbitres, entraîneurs et joueurs.
Concernant le panel 3 sur la formation, il ressort ces suggestions : pour les dirigeants, des sessions de formation et de renforcements de capacités en collaboration avec les partenaires au développement (CNOG, UNESCO, PNUD) ; pour les officiels, deux sessions annuelles locales et une session internationale, pour des paires masculines et féminines : pour les entraîneurs quant à eux, recyclage et formation des entraîneurs chaque année en tenant compte des volumes horaires et des contenus spécifiques (recommandation internationales), la valorisation des entraîneurs femmes.
Pour les joueurs, faire appliquer les exigences du cahier de charges des équipes semi-pro (équipe féminine, petites catégories) ; mise en place des conventions avec des établissements scolaires, convention entre la fédération et les organismes de gestion du sport scolaire, universitaire et handicapé (FEGAS, FEGASU, CSU, FEGOF, PH) ; création des pôles de performances et d’élite ; convention avec l’INJS pour la création d’un laboratoire de recherche appliquée. Pour le staff médical, session et renforcement de capacité et formation en médecine du sport, la formation des délégués ou officiels, la formation des journalistes sur la discipline du handball, l’octroi des parchemins des entraîneurs après stage.
Dans le dernier panel, ces quelques propositions ont émaillées : un partenariat avec une agence de marketing sportif. Celle-ci fera une analyse totale en amont et en aval ; elle sera l’interface entre les acteurs du handball ; l’exploitation de la loi N°33/20202/ du 22 mars 2021 vers l’article 56 et 57 donnant création d’une société à objet sportif (SAOS) de statut juridique (SARL ou SA) avec but de développer des activités sportives et commerciales ; la professionnalisation des métiers du sport et les structures des clubs ; la diversification économique (activités génératrices de revenus) ; l’exploitation des droits marketings et des médias des compétitions et clubs (sponsoring billetterie ; naming…), la mesure des impôts des actions aval, emmener les collectivités locales à s’impliquer dans le développement du handball multiforme, aller vers le patronat gabonais (démarche fédérale) pour ne citer que ces principales recommandations sur le model économique.
La balle est entre les mains de la Fédération gabonaise de handball pour l’application de ses nombreuses recommandations pour faire avancer et relancer au mieux la discipline et son rayonnement tant attendu.
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