La semaine du 1er au 7 août, commémore la déclaration « Innocenti » sur la protection, l’encouragement et le soutien de l’allaitement maternel signée par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et l’Organisation des Nations unies pour l’enfance (Unicef) en août 1990. Occasion pour la rédaction de Gabon Matin de revenir sur la nécessité de l’allaitement dans le développement du bébé.
Acte banal et parfois jugé contraignant, « l’allaitement maternel, c’est le premier vaccin du nouveau-né. Raison pour laquelle, nous recommandons l’allaitement exclusif au sein dès les premières minutes de la naissance de l’enfant, jusqu’à l’âge de 6 mois. Parce que lui-même commence à produire les siens dès l’âge de 6 mois. Après cela, nous passons au sevrage et donc à la diversification de son alimentation. (…) vous remarquerez que le premier lait de la maman jusqu’à 2 à 3 semaines après l’accouchement est de couleur jaune. Ce que nous appelons le colostrum. Ce lait est très important pour le bébé car il contient les anticorps maternels dont le bébé a besoin (protides, lipides, glucides, vitamines, oligoéléments et sels minéraux), il assure une immunité cellulaire et humorale et même nutritionnelle au nouveau-né, etc. », a confié la sage-femme responsable du service de santé maternelle et infantile de Franceville, Georgina Ndoumba Mbou.
Et de poursuivre que pour la nouvelle maman donner le sein à son bébé est également un acte recommandé par les spécialistes de santé maternelle et infantile. « Mettre l’enfant au sein sitôt après l’accouchement permet à l’utérus de se rétracter et de libérer les saignements qui restent après l’accouchement et éviter une éventuelle hémorragie maternelle qui est effectivement l’une des premières causes de décès maternel. Diminution du risque d’ostéoporose et facilitation de couches. Au-delà de ces aspects, il faut dire que l’allaitement maternel a des avantages sur le plan économique, car il ne demande aucun sous, comparé à l’allaitement artificiel. Et le lait est toujours disposé et à bonne température ».
Si au Gabon, des actions commémoratives de cette journée n’ont pas été notifiées, il n’en demeure pas moins que la question de l’alimentation exclusive au sein du nouveau-né, reste une question de santé publique dans le pays. Les spécialistes, parlent d’un faible taux d’initiation précoce à l’allaitement, soit 32 % d’enfants allaités dans l’heure suivant l’accouchement et seulement 6 % des enfants de moins de 6 mois sont exclusive-ment nourris au sein.
Bien que plus de 80 % de mamans donnent le sein à leur enfant, 41 % des enfants nés au Gabon sont nourris avec des aliments et des liquides autres que le lait maternel après la naissance. De même, par rapport aux autres pays de la sous-région, le Gabon dispose d’une durée moyenne de l’allaitement faible : 11.5 mois. D’où tout l’intérêt de cette semaine en vue d’inverser la tendance.
Avec L’Union
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