Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a entamé une tournée dans le Pacifique Sud dimanche 12 mai en prévenant que la planète n’était pas dans les clous pour atteindre ses objectifs de limitation de la hausse des températures.
« Nous voyons partout la démonstration évidente que nous ne sommes pas en bonne voie pour atteindre les objectifs définis par l’accord de Paris », a déclaré Antonio Guterres, en préambule de sa tournée dans le Pacifique Sud, dans un message fort destiné à réclamer des actes pour le climat.
Il juge que la détermination des différents pays du monde s’émousse, et ce sont les petites nations insulaires qui sont « vraiment en première ligne », qui vont souffrir le plus.
Le pacte, conclu entre 195 pays membres de l’ONU, prévoit de contenir le réchauffement de la planète « bien en dessous de deux degrés Celsius et de limiter la hausse à 1,5°C ».
« A mesure que les choses empirent, les mesures politiques reculent »
« Et le paradoxe, c’est qu’à mesure que les choses empirent sur le terrain, les mesures politiques semblent reculer », a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse conjointe à Auckland avec la Première ministre néo-zélandaise Jacinda Ardern.
Il a cependant rendu hommage à l’action en la matière du gouvernement néo-zélandais, qui vient de présenter un projet de loi affichant un objectif de neutralité carbone pour 2050. Le texte exempte cependant partiellement un secteur agricole vital pour le pays.
Jacinda Ardern a déclaré que le changement climatique représentait « le plus gros défi » qui se pose à la communauté internationale. Cette dernière ferait preuve de « grave négligence » si elle restait les bras croisés.
La tournée qu’effectue le patron de l’ONU avant le sommet sur le climat prévu en septembre à New York le conduira aux Fidji, Tuvalu et au Vanuatu, tous menacés par la montée des eaux consécutive au changement climatique.
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